Politique et conditions de travail

Les finances fédérales sous pression et le personnel fédéral sous le feu des critiques

Finances fédérales : le personnel demande 4% de compensation du renchérissement; l'UDC, en revanche, exige des coupes massives, dont la suppression de 12'000 postes à temps plein.

Les finances fédérales sont dans une situation extrêmement tendue et les revendications les plus diverses sont formulées de part et d’autre. Le personnel fédéral a lui aussi adressé sa demande à la Conseillère fédérale : les associations du personnel et les syndicats revendiquent des mesures salariales de l’ordre de 4% pour le personnel fédéral. A cause des mesures salariales insuffisantes et de la décision de ne pas compenser entièrement le renchérissement ces dernières années, cette demande correspond à la réalité. Il n’est pas nécessaire d’expliquer ici ce que cela signifie pour un·e employé·e fédéral·e d’une classe salariale inférieure ou moyenne.

L’UDC, de son côté, a présenté sa vision des finances fédérales avec un catalogue détaillé de coupes. Elle prévoit de plafonner les dépenses de personnel à 5’000’000’000 (milliards), ce qui représente une économie de 1,5 milliard sur les dépenses actuelles et, par conséquent, la suppression de 12’000 postes à temps plein. Un couperet ! Mais ce n’est pas tout. L’UDC exige encore d’autres coupes qui touchent le personnel. En voici quelques exemples :

  • Office fédéral de la culture, réduction de moitié des charges de personnel : 64 millions de francs.
  • Office fédéral de la statistique, plafonnement à 150 millions de francs : 30 millions de francs
  • Office fédéral de la santé publique, réduction des charges de personnel : 21 millions de francs.
  • Suppression du Bureau de l’égalité : 15,4 millions de francs
  • Suppression de l’Institut suisse de droit comparé : 7 millions de francs.

Et voilà 140 millions de francs supplémentaires réunis. C’est de la folie étatique sous couvert d’économies, mise sur papier. De nombreux·euses employé·e·s de la Confédération sont inquiets·ètes et considèrent maintenant qu’il est déplacé de demander jusqu’à 4 % pour les mesures salariales avec cette attaque frontale contre le personnel fédéral émise par l’UDC. Cette provocation de l’UDC ne doit pas rester sans réponse et il serait totalement erroné de céder.

Pour l’APC, une chose est claire : maintenant plus que jamais ! L’APC demande ce à quoi le personnel fédéral a droit et que de nombreux·euses autres salarié·e·s ont déjà obtenu, à savoir la compensation du renchérissement et donc le maintien du pouvoir d’achat. L’établissement d’un budget n’est jamais une science exacte, c’est toujours une question de définition des priorités et de pesée des intérêts. Ce n’est pas pour rien que la clientèle de l’UDC est délibérément absente des propositions de coupes budgétaires.

L’APC appelle donc l’ensemble du personnel fédéral à continuer de revendiquer avec assurance ce qui lui revient de droit. Avec la semaine de protestation du 27 au 31 mai, nous voulons donner du poids à cette revendication, mais aussi donner un premier signal clair contre les coupes sombres demandées.

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