Mercredi 19 février 2025, le Conseil fédéral a communiqué les prochaines étapes du programme d’allégement budgétaire 2026-2028, qui touchera notamment les conditions d’engagement du personnel fédéral. L’APC, en collaboration avec d’autres associations du personnel, a informé ses membres des principaux axes et résultats intermédiaires de ces mesures via un communiqué de presse. Toutefois, ces plans de réduction ne peuvent rester sans réaction.
Non seulement le budget fédéral 2024 se clôt bien mieux que prévu, mais les perspectives pour les années à venir sont également plus favorables que par le passé. Pourtant, le Conseil fédéral persiste dans la dégradation des conditions de travail et décide, sans urgence ni nécessité, d’imposer des détériorations majeures aux conditions d’emploi du personnel fédéral. En agissant ainsi, le Conseil fédéral, et en particulier la ministre des Finances et présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter, envoie un message sans équivoque : le personnel fédéral serait trop bien loti. Au moins, les choses sont désormais claires.
Le problème est que l’Office fédéral du personnel (OFPER) suit la même ligne. Les coupes budgétaires prévues dans le cadre du programme d’allégement budgétaire constituent une attaque en règle contre les conditions de travail du personnel fédéral.
L’OFPER voulait ainsi non seulement supprimer la semaine de vacances supplémentaire pour les plus de 60 ans à partir du 01.01.2026, mais également réduire la prime de fidélité et supprimer, purement et simplement, le plan de prévoyance des cadres de la caisse de pension Publica pour les classes de salaire moyennes (24 à 28). Le tout, sans mesures transitoires ni compensatoires, et sans consultation des associations du personnel. Concrètement, ces mesures auraient entraîné une diminution des rentes pouvant atteindre 7 %. Une coupe aussi drastique, sans nécessité impérative, ne pourrait que susciter indignation et incompréhension.
L’APC a refusé d’accepter ces mesures sans discussion et a réussi à obtenir une première série de négociations. Le résultat du premier tour n’est certes pas brillant, mais nous avons au moins pu éviter le pire pour l’instant. Et surtout, des négociations dignes de ce nom ont enfin pu être engagées. Les prochaines discussions ne seront toutefois pas une partie de plaisir, car l’OFPER et la ministre des Finances ont une idée précise des domaines dans lesquels il faut réduire les effectifs. Il se peut donc que nous ayons besoin de l’aide de nos membres et du personnel fédéral au cours du printemps.
L’APC s’inquiète également du démantèlement massif qui se profile avec les coupes transversales touchant l’ensemble de l’administration fédérale dans les années à venir. Les effets de cette politique commencent déjà à se faire sentir : la réduction des prestations dans plusieurs offices entraîne la suppression de centaines de postes. Les premiers exemples sont déjà visibles avec l’Office fédéral de la statistique (OFS) et, plus récemment, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), qui ont tous deux annoncé des mesures drastiques.
Nous vous invitons à partager ce commentaire et à encourager vos collègues à adhérer à l’APC. Ce qui se passe aujourd’hui n’est qu’un début. De nombreux·euses parlementaires issu·e·s des rangs de l’UDC, du PLR et du Centre sont déjà dans les starting-blocks pour proposer des réductions supplémentaires massives des effectifs.