LE DESK SHARING NE DOIT PAS SERVIR DE PRÉTEXTE À DES MESURES D’ÉCONOMIES
Le desk sharing ne doit pas être instauré pour des raisons de coût. Il s’agit avant tout d’une réorganisation du travail davantage axée sur les activités de l’administration et les besoins des collaborateurs et collaboratrices. Les économies qui en résultent doivent être réinvesties dans l’infrastructure, dans la protection de la santé des employé•e•s et dans l’ergonomie des postes de travail (tant sur place que sur le lieu de télétravail) et doivent profiter en premier lieu au personnel.

UNE CULTURE D’ENTREPRISE FONDÉE SUR LA CONFIANCE
La pandémie a montré aux supérieur•e•s comme aux employé•e•s que le télétravail fonctionne et conduit à de bons résultats. Les unités administratives doivent s’efforcer d’instaurer une culture qui mette l’accent sur la confiance et le bien-être des travailleurs et travailleuses.
PRISE EN COMPTE DES PROFILS PROFESSIONNELS ET DES FONCTIONS
Le desk sharing ne devrait pas être introduit de façon généralisée. Cette forme de travail ne convient pas à toutes les fonctions ni à tous les profils. Il faut donc étudier soigneusement les domaines pour lesquels une telle formule s’avère judicieuse et applicable.
IMPLICATION DES EMPLOYÉ•E•S
Le personnel doit pouvoir jouer un rôle actif dans le processus d’introduction du desk sharing. Les éventuels changements dans l’organisation du travail doivent être justifiés et expliqués de manière compréhensible. Une procédure permettant de faire opposition aux décisions doit également être définie.
LES CADRES DOIVENT FAIRE FIGURE D’EXEMPLES
Les supérieur-e-s doivent assimiler et soutenir les nouvelles formes de travail. Il est impératif qu’ils soient formés aux questions de la conduite à distance et des formes agiles d’organisation du travail.
GARANTIE DE LA SANTÉ ET DU BIEN-ÊTRE DU PERSONNEL
Les bases légales relatives à la protection de la santé du personnel doivent être placées au premier plan, pour les postes en desk sharing comme pour ceux en open space. Il faut par conséquent prendre les mesures nécessaires à la promotion de la santé au travail. Afin de rester un employeur attrayant, la Confédération doit veiller à ce que ses postes offrent un environnement de travail sain et accorder une attention particulière à la question de l’ergonomie. Les supérieur-e-s et les employé•e•s doivent être informés de manière proactive des normes en matière de protection de la santé.
DROIT DE NE PAS ÊTRE JOIGNABLE DURANT LE TEMPS LIBRE
Les collaborateurs et collaboratrices ont aussi le droit d’être injoignables durant leur temps libre, même s’ils travaillent en dehors du lieu d’activité habituel. Les questions de disponibilité doivent être discutées et réglées à l’avance.
LE DÉVELOPPEMENT DES ÉQUIPES NE DOIT PAS ÊTRE NÉGLIGÉ
Il faut créer des opportunités et des canaux pour permettre aux équipes (sections, divisions, etc.) de se rencontrer et d’échanger de manière physique ou virtuelle. L’appartenance, la cohésion sociale, la progression des collaborateurs et collaboratrices et leur identification à leur activité doivent être dûment prises en considération.
CRÉATION D’ESPACES DE TRAVAIL PARTAGÉS
Pour accompagner sa réorganisation du travail, la Confédération doit créer de nouveaux espaces de coworking (espaces de travail partagés) sur des sites centraux. Ces espaces ont l’avantage de raccourcir les trajets du personnel tout en lui permettant d’échanger avec des personnes issues d’autres entreprises.
CRÉATION D’ESPACES POUR S’ISOLER ET POUR LES OBJETS PERSONNELS
Il convient de créer des espaces en plus des places de travail classiques pour permettre aux collaborateurs et collaboratrices de s’isoler (p. ex. pour un travail nécessitant plus de concentration), ainsi que des salles fermées pour les entretiens ou appels confidentiels. Les collaborateurs et collaboratrices doivent avoir en outre la possibilité de ranger leurs effets personnels en sécurité.