Ces dernières semaines, les discussions entre les associations du personnel et l’OFDF ont progressé. L’OFDF tient enfin compte des préoccupations et des
inquiétudes exprimées par les associations du personnel et donc de la majorité des collaborateurs·rices de l’OFDF. Cela est dû, en partie, à la réaction rapide de la nouvelle cheffe du département, la Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, qui n’a pas seulement pris en considération les objections de l’APC et des associations du personnel, mais s’est également rendue compte que ces dernières avaient raison sur de nombreux points. L’ancien Conseiller d’Etat argovien Urs Hofmann, qui avait déjà brillamment rempli le rôle de médiateur dans les divergences entre les cantons et l’OFDF lors de la révision de la loi sur les douanes (LD), a également été nommé par le DFF comme médiateur dans le partenariat social. M. Hofmann a, dans un premier temps, consulté l’APC et les associations du personnel. A cet égard, l’APC et les organisations sociales ont notamment critiqué le projet relatif aux «règles
d’engagement à 360°» et mis en cause sa légitimité en ce qui concerne les interventions avec usage d’armes à feu. La formation insuffisante en matière de sécurité et d’armes au sein d’ALLEGRA et chez les spécialistes a en outre été pointée du doigt. Dans un deuxième temps, Monsieur Hofmann et le DFF ont examiné les objections et élaboré des solutions possibles. Celles-ci ont été présentées aux deux parties et, en accord avec le DFF et l’OFDF, les mesures suivantes ont été définies:
- L’OFDF précise l’art. 232 de l’ordonnance sur les douanes (OD) et définit des règles d’engagement claires et garantissant la sécurité juridique pour les «engagements à 360°»,
- Une table ronde sur la formation en matière de sécurité et d’armes à feu doit être organisée au sein d’ALLEGRA et à l’attention des spécialistes,
- Désormais, les associations seront informées et consultées en temps utile et de façon exhaustive pour toutes les affaires relatives au personnel.
En ce qui concerne ce dernier point, la première opération consiste à présenter et expliquer suffisamment tôt aux associations du personnel les mesures possibles de réductions transversales de 2 % ordonnées par le Conseil fédéral (mesures d’économie). De leur côté, les associations de personnel ont la possibilité de les examiner et de prendre position. Si des mesures alternatives devaient être suggérées, l’OFDF devra les étudier et, en cas de refus, fournir une justification adéquate. Nous avons enfin pu faire quelques pas en avant dans le dossier de l’OFDF et restons optimistes sur le fait que notre collaboration puisse être plus constructive et plus ouverte à l’avenir, même s’il reste encore certains problèmes importants à ré-
soudre et de nombreuses négociations à mener.