27.02.2023

C’est quoi ton job?

Willy Beroud est membre de l’APC depuis 34 ans. Il travaille comme palefrenier à Agroscope à Avenches. Mais en quoi consiste son travail? comment a-t-il évolué?

Qui es-tu, Willy ?
 Je suis né en 1962 à Ecoteaux, près de Vevey, dans le
canton de Vaud. Mes parents étaient agriculteurs. Je
viens d’une famille nombreuse puisque nous étions 6
garçons et 2 filles. J’ai fait un apprentissage d’agriculteur à Ollon. J’ai travaillé ensuite en tant qu’ouvrier agricole à Forel sur Lucens puis, de 1985 à 1988, pour l’association de vulgarisation agricole à Lausanne. Je faisais des remplacements de ferme en ferme.


Où travailles-tu ?
J’ai commencé au « Haras fédéral » à Avenches en 1989 en tant que palefrenier. Je sortais les chevaux au parc, les attelais, faisais les box. On attelait 5 paires de chevaux dans la journée, ce qui est beaucoup. Quelques années plus tard, je suis devenu palefrenier spécialisé. Je travaillais à la jumenterie. Je m’occupais des juments, des fourrages, les sortaient au parc.

En l’an 2000, la jumenterie a été remise à la clinique vétérinaire de l’université de médecine vétérinaire de Berne (Tierspital). J’ai travaillé alors surtout avec les
étalons franches montagnes. Agroscoce possède encore une trentaine d’étalons franches-montagnes qui sont mis à disposition des stations de monte dans divers endroits de Suisse. Les chevaux sont par exemple mis à disposition des éleveurs pour féconder leurs juments à la station de Saignelégier (JU)ou à Haag (St-Gall) durant 4 mois. J’exécute également de multiples tâches d’infrastructure: je peins les chars romains et les écuries par exemple, j’entretiens et répare également les clôtures, je tonds les gazons, taille les haies et entretiens autour des bâtiments.

Qu’est ce qui te plaît dans ton travail ?
J’aime travailler avec les chevaux. J’apprécie ce contact avec eux. Mon père possédait des juments poulinaires. J’aime atteler les chevaux, les guider, les sortir.
Malheureusement, je n’ai jamais eu l’occasion de faire des courses d’attelage. Avec l’âge, le travail devient plus pénible car les chevaux vont plus vite que moi, ils ont 4 pattes et moi je n’ai que deux jambes ! J’apprécie aussi particulièrement de pouvoir exercer mes tâches la plupart du temps à l’extérieur et de manière assez indépendante.


A ton avis, comment évoluera ton job dans le futur ?
Agroscope est une institution qui fait surtout de la recherche. A Avenches, on fait de la recherche de détention, d’affourragement et comportementale sur les chevaux.
Je pense que cette partie va se développer. Par contre, le nombre d’étalons franches-montagnes gardés par Agroscope et mis à disposition des éleveurs pour féconder leurs juments va continuer à diminuer, avec comme conséquence, à long terme, une baisse de l’effectif du personnel dans ce domaine d’activité.


A ton avis, quel est le rôle de l’APC par rapport à l’évolution du monde du travail ?
Je suis devenu membre APC dès mon entrée à la Confédération il y a 34 ans. J’attends de mon association qu’elle me conseille, me soutienne et m’écoute lorsque j’ai une difficulté à ma place de travail

 

Interview: Luc Python

Retour  à l'aperçu

Plus fort·e·s ensemble. Devenez membre de l'APC et profitez...

…de nombreux avantages tels que des conseils juridiques concernant votre emploi, de nombreux rabais, une représentation efficace de vos intérêts et bien plus encore...